Quand vous intégrez une enseigne en tant que nouveau franchisé, coopérer avec les autres membres du réseau est primordial pour votre développement mais également pour celui de la marque. Décryptage.
Communication, ressources humaines ou encore formation : les domaines pour lesquels les franchisés d’un même réseau peuvent collaborer sont nombreux. Surtout quand les membres d’une enseigne font partie du même territoire urbain à couvrir. D’abord parce que tout seul, le franchisé ne peut pas avoir la même force de frappe qu’avec d’autres membres du réseau, aussi bien vis-à-vis des consommateurs qu’auprès du franchiseur.
Entraide et esprit d’équipe
Avant d’intégrer un réseau, en revanche, le franchisé doit prendre conscience de cette dimension de partage avec les autres membres de son secteur. “Car quand on opte pour la franchise, ce n’est pas pour être individualiste, c’est aussi parce que l’on adhère à un certain esprit d’équipe”, insiste Caroline Morizot, à la tête du cabinet CM Entreprise Conseil et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise.
Le candidat ne doit surtout pas négliger, dès les prémices de son projet, qu’il entreprend peut-être seul mais qu’il est soutenu tout au long de son activité. Et pas seulement par sa tête de réseau. “On dit toujours que la franchise, c’est de l’échange. Mais ce n’est pas uniquement entre franchiseur et franchisés, mais également entre les membres du réseau. L’entraide doit réellement exister au sein d’une enseigne”, précise Caroline Morizot.
Et quand un candidat à la franchise envisage de s’engager aux côtés d’une marque, il doit être au fait de cette notion de partage, dès le départ. “Les étapes d’intégration au réseau permettent d’avoir quelques informations sur la vie de l’enseigne. Mais il ne faut pas hésiter à aller voir les franchisés qui vont témoigner de leur vie au quotidien”, explique Caroline Morizot.
Allier ses forces
Principal axe de coopération pour un franchisé : la communication. Un élément qui coûte cher quand on veut être visible sur plusieurs supports. C’est donc pour cela que dans certains réseaux, les franchisés mutualisent les ressources pour effectuer des communications locales. Les bénéfices d’une telle coopération sont multiples : toucher un maximum de consommateurs et réduire le budget communication pour chacun des membres du réseau.
“À savoir que les prix ne sont pas imposés dans le cadre d’un réseau de franchise, donc les franchisés d’un même secteur peuvent mettre en place des opérations communes, assure Caroline Morizot. Cela permet d’élaborer des opérations plus onéreuses que si l’on était tout seul, de toucher plus de monde mais également d’optimiser sa clientèle et son chiffre d’affaires.”
D’autres domaines
Si la collaboration sur la communication reste le domaine le plus courant pour les membres d’un réseau, il existe bien d’autres aspects sur lesquels des franchisés ou des concessionnaires peuvent coopérer. Par exemple, un franchisé en rupture de stock d’un produit peut faire appel à un autre membre de l’enseigne pour le dépanner. “Il y a généralement un esprit d’équipe même si les franchisés ont leur zone d’exclusivité”, analyse Caroline Morizot.
Il n’est pas rare également de voir les membres d’un même réseau mutualiser leurs équipes. Notamment lorsqu’un franchisé reçoit un CV et qu’il n’a pas besoin de recruter à ce moment-là, il communique le profil aux autres membres du réseau de son département qui, eux, sont en recherche.
Fédérer son réseau
Mais si les franchisés doivent coopérer, ils ne le feront pas tout seuls. L’enseigne doit donner l’impulsion, notamment par l’intermédiaire de l’animateur de réseau. “Son rôle est de rassembler les franchisés d’un même secteur via des réunions régionales afin d’évoquer ce qui va, ce qui ne va pas et ce qu’aimeraient mettre en place les membres du réseau”, explique Caroline Morizot. Comme par exemple, les communications locales communes qui doivent coller à l’image et aux valeurs de l’enseigne, ce que le responsable de région doit s’assurer en remontant l’ensemble des informations à la tête de réseau.
“Si les franchisés sont ensemble lors de ces réunions, cela ne peut faire que grandir l’enseigne, estime Caroline Morizot. Autre exemple intéressant : pouvoir recueillir les avis des franchisés sur les habitudes de consommation. À partir de cela, il est important de créer, varier et d’adapter les services mais également les besoins. Car ils ne seront pas les mêmes à Strasbourg qu’à Marseille.”