Le droit d’entrée sert en quelque sorte à rémunérer le franchiseur, notamment pour la mise en place, le test et la formalisation du concept que vous allez pouvoir utiliser. Son montant n’est donc pas censé être calculé au hasard. Mais comment vous assurer que vous payez le juste prix ? Voici quelques conseils pour mener à bien l’interrogatoire.
Quels sont les services rendus en contrepartie du droit d’entrée ?
Cette première question est très générale. Vous pouvez la poser pour ensuite préciser les choses en fonction des sujets qu’abordera spontanément le franchiseur. Ainsi, il s’agit de savoir quels sont les moyens qu’il a mis en place pour assurer le succès de ses franchisés : Quelle est la formation assurée avant le début de votre activité ? Y a-t-il des animateurs de réseaux ? Vous pouvez même approfondir sur des cas concrets, par exemple, quelle assistance pourrait-il vous proposer en cas de problème de stock ?
“Il faut se méfier des réponses vagues. Par exemple, si le franchiseur a une vingtaine d’unités mais quelles sont toutes situées dans le Nord et que vous voulez ouvrir à Bordeaux et qu’il vous répond qu’il n’y a aucun problème pour le suivi. Demandez lui concrètement comment il va y parvenir”, développe Stéphane Kirsch, fondateur de Creditrelax.
Quels sont les supports au jour le jour et au moment de l’ouverture ?
“Il s’agit de savoir quelle sera la fréquence des visites ? Par exemple, est-ce qu’il y aura vraiment quelqu’un sur place à temps plein les 15 premiers jours ?, explique Stéphane Kirsch. Encore une fois, vous pouvez entrer un peu plus dans certains détails plus concrets. “Vous pouvez demander quelle est l’assistance au recrutement ? C’est particulièrement le cas dans les franchises pour lesquelles il faut embaucher plusieurs personnes dès le début de l’activité. Certains franchiseurs fournissent une vraie assistance avec des fiches de profils en fonction des postes ou encore des recommandations sur où chercher les candidats”, développe le fondateur de Creditrelax.
Quels sont les services apportés pour les achats ?
Cette question dépend du secteur dans lequel vous souhaitez vous engager. Pour certains types de franchise, la question des achats tient moins une place prépondérante. C’est par exemple le cas pour les salons de coiffure où ce n’est pas cette donnée qui pèse le plus. “Dans les activités de négoce, les achats sont très importants. C’est là où se trouve la marge”, explique Stéphane Kirsch. Les questions à poser pour approfondir : Y a-t-il une centrale d’achat ? Le franchiseur est-il en mesure de négocier ?
“Il faut se méfier des imprécisions et des réponses un peu fuyantes comme ‘la marge est bonne’. Les moins bons, ce sont ceux qui sont les moins précis”, rappelle Stéphane Kirsch.
Quel est le nombre d’ouvertures et de fermetures ? Pouvez-vous me donner les coordonnées de trois franchisés ?
“Ce n’est pas la question la plus importante pour vérifier si le montant du droit d’entrée est justifié. Mais cela donne un point de vue sur la transparence du franchiseur vis-à-vis de son réseau”, explique Stéphane Kirsch. C’est en quelque sorte une dernière question test pour juger de la franchise de votre interlocuteur. S’il est réticent ou le prend mal, ce n’est pas bon signe. Comme le rappelle Stéphane Kirsch : “Tout peut s’expliquer mais il faut que le franchisé le sache”.