Avant de vous engager avec un réseau, voici un petit récapitulatif des points qui doivent attirer votre attention concernant le principe de la franchise. Si les avantages sont nombreux,des conseils de prudence sont également à prendre en compte.
Évidemment, les points que nous nous apprêtons à évoquer ne concernent pas tous les réseaux. Cependant, en tant que futur franchisé, il est important d’avoir pleinement conscience des avantages et des inconvénients du système.
La franchise : réducteur de risques
D’une manière générale, il semble évident que le fait de créer son entreprise avec une enseigne, quelle que soit la forme de commerce organisé indépendant a un côté sécurisant. Le premier dénominateur commun est celui de “réducteur de risques”. “Travailler en réseaux correspond à réitérer une réussite”, illustre Michel Kahn, président de l’Iref (Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise). “La possibilité de travailler sous une marque connue dans la plupart des cas permet aux franchisés de développer leur entreprise plus rapidement”, renchérit Rose-Marie Moins, responsable formation et promotion à la Fédération française de la franchise (FFF).
Les spécialistes de la franchise s’accordent également pour dire que le système permet aux partenaires d’aborder un nouveau métier sans être forcément initié. “Finalement, la franchise est de plus en plus un outil de reconversion qui donne la possibilité d’entamer une deuxième carrière professionnelle”, constate Rose-Marie Moins. De plus, le système permet théoriquement de bénéficier d’économies d’échelle, d’un savoir-faire, d’une communication nationale, mais aussi d’échanges d’expériences et de compétences. “La franchise permet d’entreprendre tout en sécurisant son investissement”,estime Rose-Marie Moins.
Gérer l’interdépendance
Parmi les conseils de prudence auxquels il est bon d’être attentif : ne jamais oublier que l’on crée sa propre entreprise. “Il ne faut pas sous-estimer ce nouveau statut de chef d’entreprise en reportant toutes les responsabilités sur le franchiseur”, prévient Rose-Marie Moins. Il est important de maîtriser tous les aspects de l’entreprise privée, notamment en matière de gestion, mais aussi d’être capable de mettre les mains dans le cambouis pour développer le business. D’un autre côté, il faut savoir gérer la relation d’interdépendance qui s’installe avec le franchiseur, mais aussi la notion de partage. “Il ne faut pas avoir de réserve quant au fait de reverser une partie de sa recette pour la rémunération de services et respecter la hiérarchie des réseaux”, avertit Michel Kahn. Il ne faut pas non plus s’attendre à réaliser un chiffre d’affaires mirobolant dès les premiers mois. “Il est souvent conseillé de ne pas accorder une confiance aveugle aux tableaux de chiffres que le franchiseur va vous présenter”, résume Rose-Marie Moins.
Le commerce coopératif et associé : un homme = une voix
Les groupements coopératifs se distinguent de la franchise par le fait qu’ils appartiennent aux associés, c’est-à-dire, aux entrepreneurs indépendants, exploitant un ou plusieurs points de vente. Actionnaires de leur groupement, ils sont aussi impliqués dans sa gouvernance. Elle se déroule de manière coopérative et sur un mode démocratique selon le principe un homme = une voix.Les membres du Conseil d’administration et le président sont élus en Assemblée générale et ont pour mission de représenter l’ensemble des associés. Ils prennent des décisions dans cette logique.