Les écarts de consommation entre les ménages les plus aisés et les moins aisés ont peu évolué entre 2005 et 2011 selon l’ Insee. En revanche, la manière de consommer des plus âgés se rapproche de plus en plus de celle des autres ménages. Si les familles ne comptent pas sacrifier leurs dépenses dans les postes de loisirs et de culture, les moins aisés consacreraient davantage de ressources à l’alimentation s’ils gagnaient plus.
La crise semble ne pas avoir creusé tant d’écart entre ménages aisés et moins aisés. Selon une étude de l’Insee, les inégalités de consommation et de structure des budgets ont dans l’ensemble peu varié entre 2005 et 2011. En France métropolitaine, il y a deux ans, les 20 % de ménages ayant les plus hauts niveaux de vie consommaient 53 % de plus que la moyenne. Les 20 % les plus modestes consommaient 38 % de moins, soit des disparités proches de celles de 2005. L’Insee remarque néanmoins que le comportement des personnes âgées est celui qui a le plus évolué. En 2005, les ménages dont la personne de référence était âgée de 65 ans ou plus consommaient un tiers de moins que la moyenne des autres foyers. Cet écart n’était plus que de 20 % en 2011.
Pas de restriction dans la culture
Dans la période concernée, les dépenses de logement (loyers, charges, énergie), nettes des aides au logement, ont davantage augmenté que la dépense totale de consommation par ménage (+ 22 % contre + 17 %). Pour l’ensemble de la population, le poids des dépenses de loisirs et de culture a légèrement diminué entre 2005 et 2011. Mais selon l’Insee, ce recul tient à la baisse continue des prix des matériels audiovisuels, photographiques et informatiques, qui représentent un cinquième de la dépense dans le poste. Chez les ménages les plus aisés, la baisse des prix a plus que compensé la croissance du volume de produits consommés. Chez les plus modestes, l’engouement pour ces matériels a été suffisamment fort pour aboutir à une hausse du poids du poste.
Vigilance sur l’alimentation
Enfin, alors que le poids de l’alimentation, consommation nécessaire, reculait au cours des dernières décennies sous l’effet de l’amélioration continue du pouvoir d’achat des ménages, ce mouvement s’est interrompu depuis 2007. Selon l’Insee, cette rupture est due notamment au recul du niveau de vie de la moitié la moins aisée de la population depuis 2008. Cet ensemble dit se restreindre sur les postes qu’ils jugent moins nécessaires, mais une grande partie d’entre eux semble aussi se contraindre sur les dépenses d’alimentation. Si leurs ressources augmentaient,16 % des ménages les plus modestes auraient consacré un surcroît de revenu à l’alimentation en 2011, contre 11 % en 2005.
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