Selon la Dares, le travail dominical concerne presque un travailleur de l’hôtellerie-restauration sur deux, ainsi que 24 % de ceux employés dans le secteur du commerce de détail.
Quatre ans après la loi Macron qui a facilité le travail du dimanche, 21 % des actifs français travaillent au moins un dimanche dans le mois – dont 14 % au moins deux dimanches -, selon
une enquête publiée par le ministère du Travail et son service d’études statistiques (Dares), vendredi 28 juin. Ce sont les non-salariés qui sont le plus concernés par le travail dominical : ces indépendants, bien souvent commerçants, artisans ou professionnels libéraux, sont 37 % à travailler au moins un dimanche par mois (contre 18 % pour les salariés), et 27 % à le faire au moins deux dimanches sur 4 (contre 12 % pour les salariés).
L’hébergement-restauration et le commerce en haut du tableau
Logiquement, le travail dominical varie selon le secteur d’activité. Premier domaine concerné : l’hébergement social et le médico-social, où 54 % des travailleurs exercent au moins un dimanche par mois. Sur un pied d’égalité plutôt étonnant, viennent ensuite l’agriculture et l’hôtellerie-restauration, avec 49 % de ceux qui indiquent avoir travaillé un dimanche sur quatre au minimum en 2018 – et 42 % deux dimanche ou plus par mois. Enfin, le commerce de détail est un domaine très exposé également par le travail dominical : en effet, 24 % des actifs de ce secteur travaillent au moins un dimanche par mois, et 17 % deux dimanche ou plus.
Les chiffres sont aussi différents selon la profession et la catégorie sociale. Le travail dominical (au moins une fois dans le mois) concerne ainsi 70 % des agriculteurs, 30 % des artisans, commerçants et chefs d’entreprises, 25 % des employés, 19 % des cadres et professions intellectuelles supérieures ou intermédiaires, et 13 % des ouvriers. À noter, enfin, côté statuts, que 24,5 % des CDD travaillent au moins un dimanche par mois, et 16,5 % deux dimanche sur 4.