Forte d’un réseau de 93 magasins en France, la coopérative Bébé 9 (groupement France Maternité) ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En croissance régulière depuis 3 ans, l’enseigne de puériculture qui affiche un chiffre d’affaires de 145 millions d’euros espère même ouvrir 25 nouveaux magasins dans l’Hexagone d’ici 2025.
On ne fait pas attendre les enfants chez Bébé 9. Encore moins leurs parents, dont les besoins pour s’équiper à domicile sont grandissants. Telle est la volonté de Pierre Largillier, directeur général délégué de la coopérative Bébé 9, de plus en plus attentif aux besoins du marché. “Si les statistiques de natalité sont en régression, bien que nous ayons constaté une légère hausse en 2022, nous restons confiants. Y compris sur notre modèle de coopérative, et au-delà du fait que le marché soit très concurrencé. Il faut maintenant adapter la politique commerciale à la demande des clients et au pouvoir d’achat“, précise-t-il. L’enseigne qui fêtera ses 60 ans en 2025, entame en effet depuis plusieurs mois un grand chantier de rénovation de ses points de vente dans l’Hexagone.
Bébé 9 se relifte
“L’ensemble de nos adhérents est invité à rénover son point de vente, que ce soit la façade ou l’ aménagement intérieur pour se mettre au nouveau concept. Aussi parce que certains souhaitent tourner la page et qu’il y a des magasins à reprendre“, précise Pierre Largillier.
Cette stratégie de modernisation inclut aussi un fort maillage territorial avec un certain nombre d’ouvertures afin de cibler une nouvelle clientèle (urbaine ou en périphérie). “Nous avons cette année entre 5 et 7 projets d’ouverture. Et 25 projets d’ouverture en France d’ici 3 ans. Nous avons une vraie volonté de rénover, rouvrir et créer des magasins“, poursuit Pierre Largillier.
Des ouvertures à Nantes, Orléans et Paris
D’ici 2025 donc, la coopérative entend conquérir le Sud et le Nord du pays. Après avoir ouvert à Nice La Plaine (1.100 m2 de surface) en décembre 2021 et à Orgeval (800 m2), en région parisienne au mois d’avril, Bébé 9 cible désormais les familles nantaises et orléanaises. Et d’autres agglomérations à fort potentiel afin d’y implanter des boutiques d’au moins 500 m2 de superficie ; en sachant qu’un point de vente peut proposer à ses clients “entre 8 000 et 10 000 références en moyenne“, selon ses caractéristiques, indique Pierre Largillier.
“Sur Paris, il y a des possibilités. Nous réfléchissions également à d’autres ouvertures en Ile-de-France. Nous fonctionnons également à la demande. Si un futur adhérent nous contacte avec une idée d’implantation, et si le taux de natalité est intéressant dans ladite ville, nous étudierons son projet. Et pourquoi pas se tourner vers une extension que nous n’avions pas initialement prévue, mais là encore, selon la qualité du site visé. Cela concerne principalement des agglomérations de 80 000 à 100 000 habitants“, complète le directeur général délégué de la coopérative.
À terme donc, l’enseigne ambitionne de se rapprocher de sa clientèle pour lui proposer des catégories de produits toujours aussi plébiscités (voyage, promenade, mobilier enfant, etc.), mais aussi des références plus techniques, tant pour les nourrissons, que les enfants en général. Et autour d’une recette gagnante; une stratégie omnicanale.
Pour l’heure, “le digital représente 20 % de notre activité contre 80 % pour l’activité magasin“, note Pierre Largillier. Pour ce dernier, le rôle de la boutique physique prévaut sur le reste ; le point de vente demeurant la vitrine du savoir-faire des équipes Bébé 9. Toutefois la coopérative continue de s’appuyer sur le digital. Un chantier qu’elle a entrepris bien avant la crise sanitaire.
“Notre politique de diversification sur le web s’est faite progressivement. Le site Bébé 9 marchand a été testé en 2017 et a pris forme en 2018. Depuis, il est en croissance régulière. Le trafic a même bondi pendant la crise sanitaire et les différentes périodes de confinement. En parallèle, dès novembre 2019, nous sommes allés vers des marketplaces, comme Cdiscount, puis Fnac.com “, se souvient Pierre Largillier, fier des efforts entrepris par la coopérative pour se moderniser et affiner le référencement de Bébé 9. Tout comme pour sa signature de marque, Born to be happy, plus que jamais d’actualité. “Moderniser l’image de la marque est un chantier entamé il y a plusieurs années. Nous conservons cette signature qui reste dans l’air du temps et reflète les attentes des consommateurs, qu’ils soient déjà parents ou qu’ils s’apprêtent à le devenir“, ajoute le dirigeant.
À noter que Bébé 9 devrait prochainement déployer un nouveau programme de fidélité, dans le but de se diversifier. “Nous en dévoilerons davantage au second semestre, mais cela s’inscrira dans une logique de complémentarité de services et de produits“, glisse Pierre Largillier.
Enfin, pour celles et ceux qui voudraient intégrer la coopérative Bébé 9, nul impératif de provenir du monde de la puériculture. “L’enseigne s’intéresse à des profils mono et des binômes, qu’il s’agisse de couples ou d’associés, par exemple. Mais pour un mono, il faudra être issu du commerce“, complète le président de Bébé 9.
Comptez 12 000 euros de droits d’entrée et un apport personnel de 120 000 euros pour investissement global de 400 000 euros pour rejoindre Bébé 9. Enfin, prévoyez une enveloppe de 1850 euros de redevance.